NEWSLETTER FEVRIER 2022
Le Professeur Montagnier : un scientifique novateur et découvreur. Un homme courageux
Capture d'écran CNews
A l'occasion du décès du Professeur Montagnier, et pour rendre hommage au scientifique novateur et à l'homme courageux qu'il fut nous voudrions retracer son long chemin de travaux et de découvertes.
Il y a deux périodes dans sa carrière. La première, celle du spécialiste de l’ARN, l’a conduit au prix Nobel en 2008. La seconde, après 2010, a été celle de combats humainement très dignes, intellectuellement très courageux et qui l’a conduit, avec une grande honnêteté, à aller à contre-courant de la « vérité » médicale et scientifique officielle, en particulier au sujet du coronavirus du SARS Cov2, de son origine, et des problèmes posés par les vaccins à ARNm.
Très jeune, en 1960, Luc Montagnier rentre au CNRS pour travailler sur la biologie moléculaire et 3 ans plus tard il découvre en Angleterre la possibilité qu’ont les virus à ARN de se répliquer, comme la molécule d’ADN, en produisant un brin complémentaire (double hélice). En France, utilisant astucieusement le travail de Rous sur le virus du sarcome, il démontre que ce rétrovirus peut intégrer son patrimoine génétique dans l’ADN des cellules infectées. Le dogme de la biologie moléculaire de Monod, Lwoff et Jacob, celui de la transcription unidirectionnelle ADN-ARN-protéine est remise en cause. C’est sur proposition de Jacques Monod qu’il crée à l’Institut Pasteur une unité d’oncologie virale consacrée à l’étude des oncornavirus. Il est rejoint par Jean-Claude Chermann et sa collaboratrice Françoise Barré-Sinousi et ils se consacrent à la recherche de rétrovirus susceptibles d’infecter les cellules humaines C’est ainsi qu’ils découvrent en 1983 le LAV dans les ganglions d’un malade atteint du Sida. Ils réussiront, après de longues séquences d’échange-collaboration-lutte avec l’équipe de Gallo aux USA (Jean Claude Schermann avait envoyé en 1983le virus LAV à Gallo pour une coopération entre les deux équipes américaine et française) à démontrer son implication dans le Sida. Le Professeur Montagnier et son équipe travailleront à la mise au point d’un test sérologique du virus et ils découvriront quelques années plus tard une nouvelle forme du virus en Afrique. Il cessera de travailler en France en 2001 et recevra avec Françoise Barré Sinousi, le prix Nobel de Médecine en 2008. Montagnier regrettera que le Professeur Schermann, qui avait été également une tête pensante et un acteur de ces recherches ne soit pas également Prix Nobel.
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